Découvrir l'Histoire et le Patrimoine
Communauté de Communes Pays de Marmoutier-Sommerau

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Marmoutier
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L'Abbaye.

L'abbaye de Marmoutier est sans doute une des plus anciennes d'Alsace. Selon la légende, elle fut fondée vers 590 par un moine irlandais, Léobard, disciple de Saint Colomban, sur un territoire donné par le roi Childebert II. Le monastère prit alors le nom de son fondateur : Léobardi Cella.

Tout au long de son histoire, l'abbaye connut en alternance des périodes de déclin et de prospérité. Plusieurs fois détruites par des incendies (670, 717, 824), elle se releva toujours de ses ruines jusqu'à sa confiscation en 1792. Au 8e siècle, le monastère connut un véritable essor sous l'abbatiat de Saint Maur, qui introduisit la règle bénédictine et lui donna son nom : Maurimonsterium. L'abbaye devint une seigneurie religieuse, le centre économique, politique et administratif d'une vaste contrée de plus de 80 communes, appelé Marche d'Aquilée. En 816, Benoît d'Aniane dirigea le monastère pendant 10 mois et y rédigea la règle bénédictine en usage. Grâce à l'introduction de ces nouvelles règles, il lui assura un rayonnement spirituel et religieux sans précédent. A partir du 13e siècle, les seigneurs locaux dont les Geroldseck, accaparèrent peu à peu le pouvoir et la propriété des terres. Le couvent connut alors jusqu'à la fin du 17e siècle, une période de décadence. Vers 1705, l'abbaye retrouva une grande partie de ses possessions d'origine. Les abbés Anselme Moser et Placide Schweighaeuser reconstruisirent le monastère et le firent entrer dans une nouvelle ère de prospérité. La Révolution, en supprimant l'établissement monastique, mit fin à l'abbaye et nationalisa tous ses biens.

Aujourd'hui, il subsiste de l'ancienne abbaye certains bâtiments conventuels, et sa magnifique abbatiale. Elément majeur du patrimoine culturel et religieux alsacien, sa façade du 12e siècle est un des fleurons de l'art roman. La nef et le transept, d'une extraordinaire luminosité, datent du 13e siècle. Le chœur, achevé quelques années à peine avant la Révolution française, présente un somptueux ensemble de boiseries et de stalles. De cette période date également l'un des joyaux de l'abbatiale : l'orgue réalisé par André Silbermann. Enfin, une grande et magnifique crypte, accessible par le transept sud, permet de mieux comprendre l'histoire et l'architecture des nombreux édifices cultuels qui se sont succédés à cet endroit.

Pour plus d'informations sur la Route Romane d'Alsace, dont Marmoutier constitue une étape : www.route-romane-alsace.fr

La chapelle Saint-Denis.

Au Moyen Âge, s'élevaient dans le cimetière deux édifices religieux : la première église paroissiale et la chapelle Saint-Denis, dont la destination n'est pas clairement définie. A partir du 19e siècle, elle sert de chapelle de cimetière.

Sa nef romane date très probablement du 12e siècle et son chœur gothique est couvert d'une voûte sexpartite qui serait la plus ancienne d'Alsace, élevée vers 1225. De somptueux détails d'architecture raviront les amateurs, comme un linteau gravé d'inscriptions de bénédiction, des impostes sculptées de losanges entrecroisés, ou de nombreuses pierres tombales. Mais sa plus belle œuvre est un retable du 15e siècle. Fermé, il représente l'Annonciation, et ouvert une Vierge à l'Enfant entourée de sainte Catherine d'Alexandrie et de sainte Barbe.

La chapelle Saint-Blaise.

Au 6e siècle, alors que Léobard fonde le couvent de Marmoutier, Sindenus, un de ses disciples, construit son ermitage sur une colline à proximité. Celle-ci prend le nom de "Sindenus mons", la montagne de Sindenus, aujourd'hui traduit en Sindelsberg. En 1115, l'abbé Richwin y fait construire un couvent pour accueillir une communauté de religieuses qui, en 1117, adopte la règle bénédictine. La chapelle du couvent est consacrée en 1137 par le légat pontifical Théodewin. Reconstruite au 14e siècle, la chapelle est à nouveau consacrée en 1332. Le monastère du Sindelsberg, toujours lié à celui de Marmoutier, est incorporé à l'abbaye en 1488, les soeurs étant accueillies dans d'autres couvents de la région. L'église devient une filiale de Marmoutier, desservie par un chapelain. Au début du 16e siècle, une petite communauté y est à nouveau installée, mais le couvent, ravagé lors de la Guerre des Paysans, est définitivement supprimé après 1525. Le clocher-choeur est restauré, mais il reste dans son aspect d'origine du 14e siècle, et la nef est reconstruite en 1584 sous l'abbatiat de Gisbert Agricola. Le sanctuaire est alors entièrement voué au culte et au pèlerinage de saint Blaise, dont les reliques étaient conservées à l'abbaye.

De nombreux éléments font le charme de cet endroit, comme sa tribune de 1619 représentant la vie et le martyr de saint Blaise, ou encore de nombreuses sculptures. 

L'ancien hôtel de Wangen.

Probablement construit à partir de 1549 (date qu'on retrouve sur un linteau de fenêtre), cet hôtel fut commandité par la famille de Wangen de Géroldseck ès Vosges, avoués de l'abbaye de Marmoutier.

Il prenait appui, à l'époque, sur le mur de fortifications de la ville, dont il subsiste des vestiges au niveau des caves. La façade principale est remarquable, par ses fenêtres Renaissance et sa tourelle d'escalier, ajoutée en 1556. A la Révolution, les armoiries surmontant la porte de la tourelle furent bûchées, mais il subsiste néanmoins un fin décor sculpté.

Restauré en 1997, cet ancien hôtel abrite aujourd'hui l'école de la ville, ainsi que la bibliothèque municipale.

Le cimetière israélite. 

La communauté juive de Marmoutier enterrait ses morts à Saverne jusqu'au 18e siècle, moyennant loyer et redevances. En 1792, après la Révolution, l'octroi de la citoyenneté aux juifs leur permet d'ouvrir leurs propres cimetières. Ainsi, en 1798 la municipalité de Marmoutier leur met un terrain à disposition à l'extérieur de la ville, à l'entrée de la forêt du Tannenwald. Disposé le long d'un ruisseau, il compte plus de 500 pierres tombales réparties de chaque côté d'un chemin bordé d'une rangée de cyprès.

Des stèles simples côtoient des monuments plus imposants, ornés de décors floraux ou de symboles comme l'aiguière des Lévites. Parmi les tombes, figurent celles de Louis Kahn (1821-1889), père d'Albert Kahn, de Joseph Bloch (maire de 1877 à 1879), et de Pierre Katz (1927-2006), le dernier représentant de l'ancienne communauté juive de Marmoutier.

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